Justine Nicolas – À cheval entre études et passion

Dans le monde équestre depuis petite, Justine Nicolas, âgée de 18 ans, nous raconte son parcours et son envie de développer sa structure équestre à la suite de son BUT GEA et d’un diplôme spécifique pour tout savoir sur la gestion d’une société équine.

Plongée dans la pénombre d’un soir d’hiver, Justine s’occupe attentivement de sa jument Crispy, devant son box. Elle répond à mes questions en la brossant et rangeant ses affaires, toujours vêtue de son casque d’équitation. Fatiguée de sa journée de cours à l’IUT et de sa séance de dressage dans le froid de Couëron, Justine garde malgré tout cette même énergie et son ton blagueur qui la caractérise si bien.

Une enfant déjà projetée dans le futur

Sa passion pour l’équitation commence depuis la naissance, où elle est mise sur le dos de shetlands pour de courtes balades, puis c’est à 3 ans qu’elle commence réellement les cours d’équitation baby en centre équestre. Cette passion qui l’anime c’est grâce à ses parents qui sont tous deux dans le milieu : sa mère travaille depuis toujours dans l’administratif et secrétariat de centres équestres et son père était palefrenier, soigneur, groom de cavaliers, et s’occupait de l’éducation et du travail des jeunes chevaux. Depuis petite, Justine rêvait de devenir, plus tard, cavalière professionnelle. Mais c’est en grandissant qu’elle s’est vite rendu compte que c’est un métier qui nécessite beaucoup de ressources financières et beaucoup, beaucoup, de sacrifices. A l’âge de 6 ans, Justine se voit offrir son premier poney, Lili, acheté en Irlande. C’est alors qu’une grande passion commence pour elle.

Une organisation minutieuse

Avoir un cheval durant les études supérieures est un défi quotidien, car cela demande un grand sens de l’organisation et une gestion des priorités. Ses journées sont intenses car elle doit à la fois gérer ses révisions mais aussi l’entraînement de sa jument. « Je me lève à 6h, j’ai cours toute la journée, et je suis chez moi le soir vers 22h », pour se rendre à l’IUT, elle prend le vélo 10 min chaque matin suivi du train, et inversement pour le retour. Elle m’explique qu’elle sort très peu avec ses amis, et qu’elle ne fait pas comme la plupart des étudiants peuvent faire : des soirées étudiantes. Mais dès qu’une opportunité de sortir s’offre à elle, elle savoure ces moments car elle sait qu’ils sont rares. Afin de garder un bon rythme scolaire, Justine se prive une fois par semaine d’aller voir sa jument afin de se focaliser entièrement sur ses devoirs et révisions. C’est aussi grâce à sa mère qui est très présente pour elle à la fois pour l’équitation mais aussi pour le scolaire, qu’elle arrive à gérer les études et le sport car elle lui pose un cadre afin que Justine ne se laisse pas déborder par sa passion.

Justine et Crispy après leur séance de dressage
Une carrière déjà tracée

« J’aimerais à terme diriger ma propre structure équestre mais j’aimerais avant tout obtenir une formation générale pour acquérir les bases mais pour, aussi, avoir un bagage solide en cas de reconversion ». Justine Nicolas a déjà une idée très précise du métier qu’elle souhaite exercer plus tard. Le BUT GEA va lui permettre, pendant 3 ans, de découvrir et acquérir des notions lui permettant de pouvoir, plus tard, gérer sa propre entreprise équestre, telles que : la gestion administrative, le management, la comptabilité, la finance…. Effectivement, après son BUT GEA, elle souhaite réaliser un BPJEPS (Brevet Professionnel de la Jeunesse, Education Populaire et du Sports) en équitation afin d’avoir les notions suffisantes pour enseigner l’équitation et diriger sa structure future. Elle souhaite, à l’issue de son année de BPJEPS, passer diverses certifications équestres telles que l’élevage de chevaux, le travail du jeune cheval mais aussi un diplôme pour devenir inséminatrice. Son rêve serait d’avoir un centre équestre, avec aussi quelques chevaux de propriétaire, et emmener ses élèves en compétition et les voir évoluer. Mais si sa carrière équestre ne marche pas comme souhaitée, elle voudrait grâce à son BUT GEA travailler dans l’évènementiel et en particulier l’évènementiel sportif.

Des souvenirs pleins la tête

Tous ses plus beaux souvenirs sont principalement des souvenirs avec ses chevaux. Justine a eu l’opportunité de partir en vacances au Croisic avec ses chevaux et de profiter pleinement d’eux durant deux mois d’été, cela l’a beaucoup marqué et elle en reparle avec nostalgie. Cependant, elle m’indique que les plus beaux jours de sa vie étaient les jours où elle s’est vu offrir par ses parents ses 3 chevaux : Lili, Anoucké et Crispy.  Sa détermination à donné à Justine l’occasion de concourir sur de nombreuses épreuves mais aussid’en gagner beaucoup ! « L’une de mes meilleures performances était lors des championnats de France où j’ai fini 10e sur 75 partants ». Elle est très reconnaissante envers ses proches qui lui ont permis de réaliser tous ses rêves d’enfant.

Des objectifs sans limites

« Je n’aime pas me fixer des limites ». Cette phrase montre bien le caractère déterminé que Justine a su développer dans ce sport. Son objectif à long terme serait de concourir et d’être performante sur des épreuves de sauts d’obstacles d’1 mètre 40 et d’avoir à côté sa structure et son élevage équin. Elle sait que les métiers du cheval sont durs et épuisant mentalement et physiquement mais elle va tout donner pour y arriver.

Dates clés : 

  • 2012 : Lili, son premier poney, arrive dans sa famille
  • 2021 : Championne Régionale Saut Obstacle
  • 2021 : 10e et 8e de France aux Championnats de France
  • 2023 : Vice-championne Régionale en Club Elite (90 cm)
  • 2024 : Achat de Crispy, sa première jument de sport

Fanny Lagrange