Soirée de l’éloquence – Comme si vous y étiez

Soirée de l’éloquence

Demi-finale du concours d’éloquence Inter-GEA

Comme si vous y étiez

 

Le département GEA de Nantes participe pour la seconde fois au concours d’éloquence Inter-GEA. 4 candidats, tous en 2ème année de GEA, présentent un discours sur un sujet imposé. Ils ont un temps de parole de 10 minutes pour convaincre le jury de les choisir. Le jury est composé de professionnels : de Anne-Marie Louvigné-Ménétrier, avocate en droit du travail et droit social conseil et contentieux, de Virginie Brémaud, documentaliste au CDI de l’IUT de Nantes, de Stéphanie Robert, responsable du département GEA et professeure agrégé d’économie et de gestion, de Francis Mizio, ex-journaliste, écrivain et enseignant et de Dimitri Régnier, comédien, producteur de podcast et formateur à la prise de parole en public qui a d’ailleurs accompagné nos candidats pendant leur atelier d’éloquence. Ils choisissent le gagnant en fonction de la capacité des candidats à convaincre, à émouvoir et à persuader le public dans le temps imparti. Le gagnant portera les couleurs de l’IUT de Nantes à la finale nationale du 25 mars à Annecy.

 

Le jeudi 3 mars 2022 à 18h00, a eu lieu la demi-finale du concours d’éloquence Inter-GEA. Après un discours de bienvenue, les candidats nous ont présenté chacun leur tour et à leur manière, ce qu’était l’art oratoire. Cet art propose une dimension esthétique du discours, il nécessite de l’apprentissage et de la technique. Mathis Karr, Louise Blandin et Valentin Durand sont passés sur le même sujet, « Un regard suffit-il ? » et Chloé Rigaud sur « Faut-il mettre les voiles ? ».

 

Sous le regard attentif des 5 membres du jury, Mathis est le premier à nous présenter son discours. Son sujet, « un regard suffit-il ? » et sa devise : « Bats-toi pour tes rêves et tes rêves se battront pour toi ».

Il raconte son histoire et plus particulièrement une matinée étrange, inhabituelle. Un regard de sa mère, de son père le dérangeait. Dans la cour d’école, un coup de feu retentit, une opération militaire était lancée pour arrêter un terroriste. Mathis comprenait alors… Il expliqua que le regard d’une personne ne pouvait rien cacher. Pour Mathis, un regard suffit.

 

Ensuite, viens, Louise Blandin, son sujet : « un regard suffit-il ? » et sa devise : « Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends ».

Elle nous parle du regard que les autres ont sur elle. Lors de son premier atelier d’éloquence, elle s’est mise à nu comme le jour de la demi-finale. Elle nous fait remarquer qu’un seul regard nous permet de juger d’une personne mais qu’un simple regard ne permet pas de comprendre une personne. Selon Louise, un seul regard ne suffit pas. Elle ajoute un détail, avec une personne avec laquelle des liens sont forts, les mots deviennent accessoires, alors pour elle, un regard peut suffire dans cette situation précise. Avons-nous besoin de plus d’un regard, pour savoir comment agir ? Pas besoin de plus, juste une fraction de seconde. Pour Louise, si un seul regard suffisait, alors nous n’aurions pas besoin d’essayer de connaître la personne.

 

Valentin Durand est le dernier à présenter ce sujet, sa devise : « Il faut bousculer le destin. Si on en a vraiment envie on peut tout réussir… même en anglais ».

“Et si j’avais pris le temps de regarder autour de moi ?” Valentin nous propose de faire une petite expérience et de regarder autour de nous. Il nous fait remarquer, comme Louise, qu’il ne faut pas s’arrêter au physique mais qu’il faut regarder l’humain. Il évoque les réseaux sociaux et explique que ces derniers nous montrent un regard faux sur la société. Pour Valentin, un seul regard ne suffit pas, il faut juste regarder dans la bonne direction.

 

Et pour finir la soirée en beauté, Chloé Rigaud nous présente son sujet « faut-il mettre les voiles ? » et sa devise : « Échanger ses idées c’est partager un peu de soi tout en se nourrissant de celles des autres».

Le pouvoir de la parole est immense, grâce à elle on peut transmettre ses idées, échanger avec les autres, apaiser des tensions, se défendre, dénoncer et s’exclamer. Faut-il se voiler la face ? C’est la question que Chloé nous pose. A la lecture du livre « La Familia Grande » de l’avocate Camille Kouchner qui a souhaité ne plus jeter le voile sur les faits d’inceste dont a été victime son frère, Chloé se pose une question : Pourquoi avons-nous mis autant de temps à prendre conscience de l’existence de tels faits ? Ce sujet était comme effacé. De nombreuses victimes souhaitent prendre la parole mais n’osent même pas porter plainte. L’éducation est la clé qui nous permettra de faire évoluer les mentalités. Pour Chloé, on peut apprendre à déconstruire des sujets de société pour les reconstruire et faire évoluer les visions et les mentalités de chacun vers quelque chose de meilleur.

 

Pendant les délibérations du Jury, une séance photo était organisée avec Yohann Legendre.

 

Après une longue attente, les membres du jury arrivent et nous annoncent le gagnant. Le gagnant du concours d’éloquence Inter-GEA demi-finale 2022 est Chloé Rigaud ! Elle qui ira donc le 25 mars 2022 à Annecy pour la finale nationale du concours d’éloquence. Elle est suivie de près par son dauphin, Valentin Durand qui l’accompagne aussi à la finale à Annecy.

Les sujets tirés au sort pour la finale sont :

 

  • « Sommes-nous maîtres de nos émotions ? »
  • « On a souvent besoin d’un plus petit que soi » (Le lion et le rat, Jean de la Fontaine).

Deux mots tirés au sort à partir de la liste de mots de Kent et Rosanoff sont imposés : tapis et estomac.

 

Un grand bravo aux candidats et bonne chance à nos gagnants !

Un grand merci à Bénédicte De Meezmaker et Mathilde Miguet, enseignantes en expression-communication au département GEA qui ont suivi et aidé nos candidats lors des ateliers d’éloquence depuis septembre. Un grand merci aux membres du jury, aux candidats et au public !

 

BUT COMM’